Il y a trois solutions possibles à cette tragédie des biens communs dans le domaine de la pêche.
- Les pouvoirs publics interviennent par la réglementation et l’édiction de normes contraignantes. On peut citer les lois sur les équipements à travers la taille des mailles des filets, la législation sur les dates d’ouverture de la pêche, la limitation du nombre de bateaux de pêche. Certains États ont imposé avec succès des quotas visant à empêcher la surexploitation des stocks de cabillauds dans l’Atlantique nord. Les pêches dans le nord de l’Atlantique se rétablissent progressivement à la suite de l’introduction de quotas imposés par les États.
- L’État définit des droits de propriété collectifs. Citons par exemple ce qui a été fait aux États-Unis avec des zones de pêches privées ou encore le marquage des poissons par isotope (balise chimique permettant de les identifier) dans les Asturies (Espagne). Les pouvoirs publics créent un contexte institutionnel favorable aux biens communs, mais la régulation est opérée par le marché (comme pour les droits à polluer).
- Une troisième voie a été proposée par Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie en 2009.